EAST LA : WILL.I.AM ET TABOO CELEBRENT LES RACINES DE BOYLE HEIGHTS
- AdelYxir
- 18 juil.
- 2 min de lecture
Avec leur nouveau single « East LA », will.i.am et Taboo rendent hommage à leur quartier natal, Boyle Heights, dans l’est de Los Angeles. Ce titre puissant et chargé de sens porte la voix de ceux qu’on oublie trop souvent : les travailleurs de l’ombre, les familles migrantes, les bâtisseurs silencieux de l’Amérique urbaine.
Une œuvre visuelle militante et poétique
Le clip officiel, co-réalisé par will.i.am et Sterling Hampton IV, capte l’âme de East LA à travers une série de scènes de vie authentiques. On y voit des enfants jouer, des familles partager un repas, des artistes de rue, des mères et des ouvriers… Une galerie d’images vibrante, entre fierté et émotion. Le tout porté par une direction artistique épurée et humaine.

Des paroles en hommage aux invisibles
Le morceau s’ouvre sur une réinterprétation du célèbre refrain de Santana : « Maria Maria, she fell in love in East LA ». Mais ici, il s’agit moins d’un amour romantique que d’un attachement profond à une communauté. Les paroles dénoncent les descentes migratoires, les séparations de familles, les stigmatisations… et glorifient en parallèle la solidarité, la résilience, et la dignité des habitants du quartier.
Une réponse à l’urgence sociale
will.i.am l’affirme sans détour : ce projet est né d’un besoin urgent de soutien. Dans un contexte marqué par des politiques de plus en plus hostiles à l’immigration, l’artiste refuse de laisser la peur s’installer dans sa ville. Il veut, au contraire, rappeler la beauté de ces populations souvent méprisées : « Les gens qu’ils visent sont ceux qui rendent notre ville belle. Ceux qui nourrissent nos supermarchés, gardent nos enfants, cumulent trois jobs pour survivre… ».
Un retour aux racines “Blackxicano”
Né dans les quartiers populaires de Boyle Heights, will.i.am n’oublie pas d’où il vient. Issus de familles afro-américaines et mexicaines, lui et Taboo assument avec fierté leur identité mixte, se décrivant comme « Blackxicanos ». Ce métissage culturel s’exprime autant dans les paroles que dans les sonorités du morceau, où le hip-hop rencontre les rythmes latins sur fond de basse west coast.
Une production collective à l’image de LA
La vidéo est le fruit d’un travail collaboratif réunissant des talents locaux : acteurs communautaires, stylistes, photographes, techniciens, réalisateurs… Tout est fait pour valoriser les voix de ceux qui vivent à East LA. Le casting met en lumière des figures réelles de la ville, renforçant l’authenticité du projet. L’ensemble constitue un manifeste artistique à la fois esthétique, politique et profondément humain.
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